Compagnie de théâtre visuel, le THÉÂTRE INCLINÉ affectionne les espaces morcelés, où la matière inanimée, les corps, la vidéo et la musique incarnent un « détail » de la toile complète. Chaque nouveau projet prend son impulsion dans les différents territoires qui inspirent les têtes chercheuses de la compagnie, José Babin et Alain Lavallée. L’Incliné crée au contact d’artistes de différentes cultures à travers des coproductions avec la France, l’Italie, le Japon, la Norvège et la Gaspésie.
La recherche reste au cœur de notre travail
Se mettre en danger, toujours; de peur de rester inerte. Pousser plus loin à la rencontre de « l’Autre », encore. Extirper ce qu’il y a, caché sous l’évidence. Faire un théâtre contemporain qui utilise la matière pour exprimer sa pensée. On fouille, on cherche, on ne s’improvise pas artisans d’un savoir qu’on ne possède pas. À l’Incliné, nous aspirons à une scène holistique : sont « marionnettiques » pour nous, non seulement les figures animées mises en scène, mais aussi l’ensemble des relations qui unissent corps, décor, lumière, musique; bref, l’ensemble des matières qui composent l’image scénique. L’acteur porte une partie du propos en train de s’écrire par toutes les matières visuelles et sonores qui « jouent avec lui ».
L’esthétique participe au propos Ne pas rester là où on nous attend, mais là où la recherche nous mène. C’est là notre subversion. Fuir ce qui marche aujourd’hui si ça ne sert pas le propos. Ainsi, notre spectacle Le fil blanc porte la voix des femmes déchirées de toute éternité; il s’est donc incarné dans un conte mythologique aux couleurs de sable qui amalgame le corps des femmes aux membres morcelés et aux casques de guerre. Quant à lui, le projet La morsure de l’ange explore les espaces mentaux d’un personnage en déséquilibre. Les ombres filmées y côtoient naturellement les projecteurs, les écrans et la ferraille. L’Immensité du Nord, les images vidéo, la danse habitent nos plus récentes œuvres. Ça vient de soi, la matière surgit et s’impose dans les périodes de recherche qui précèdent toutes nos créations.
José Babin, directrice artistique.
Le Théâtre Incliné est une compagnie québécoise fondée en 1991 par José Babin, metteure en scène et comédienne spécialisée en mime corporel. Le mandat de la compagnie s’articule autour de la recherche de nouvelles formes, la création et la diffusion de spectacles de théâtre axés vers une poésie de l’image. Ses productions visent principalement un public adulte mais sa forme théâtrale, qui se caractérise par l’utilisation de marionnettes, de comédiens et de théâtre d’ombres, intéresse aussi un public adolescent et parfois même plus jeune.
Un théâtre d’images
José Babin cherche et fouille le théâtre avec son collègue Alain Lavallée, marionnettiste et joueur d’ombres. Ensemble ils jouent aux alchimistes et créent des alliages singuliers. Les résultats de leurs recherches sur la forme théâtrale — notamment sur un alliage mime corporel et marionnette et sur la dramaturgie de la lumière — leur ont valu la reconnaissance de leurs pairs et des invitations régulières comme formateurs pour professionnels des arts de la scène (Québec, Acadie, France, Japon, Taïwan, Corée et Nunavut). Leurs spectacles sont diffusés en Amérique, en Europe et en Asie.
À la rencontre de « l’Autre »
Le Théâtre Incliné s’inspire d’autres cultures en réalisant des coproductions internationales avec des artistes d’autres horizons (France, Italie, Japon, Finlande, Norvège, Danemark, etc.).
Basé à Laval, Québec
Bien ancré dans sa communauté, l’Incliné participe activement au développement des arts à Laval et initie des projets originaux et fédérateurs. Ainsi, la compagnie crée d’importantes actions de médiation culturelle avec les nouveaux arrivants de Laval en période de francisation. L’Incliné crée des ponts, fait évoluer les pratiques, favorise la diffusion et les échanges internationaux au contact de “l’Autre”.